En visite le 17 décembre à Montpellier, Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, a profité pour présenter et mettre en œuvre le comité de pilotage de son plan Initiative copropriétés, dispositif créé pour lutter contre les grandes copropriétés dégradées grâce à la mobilisation d’un budget de trois milliards d’euros sur dix ans.
Avec l’objectif de modifier les immeubles de copropriété en situation critique, de remettre sur pied les autres par la rénovation et la mise en conformité et d’anticiper toute dégradation des copropriétés considérées comme fragiles, le plan Initiative copropriétés, à Montpellier comme partout ailleurs, combiné à trois autres piliers de cette politique publique, constitue un dispositif pertinent. Mais toutes ces mesures suffiront-elles pour éradiquer au plus vite l’habitat indigne présent sur le territoire français ? Ne seront-elles pas ralenties par les méandres du système administratif en vigueur ?
Avec la loi ELAN, beaucoup de professionnels de l’immobilier, dont les opérateurs de diagnostic immobilier de Montpellier, viennent à regretter l’absence de l’Observatoire des diagnostics immobiliers, organisme rejeté par le Conseil constitutionnel peu de temps avant la promulgation du texte de loi. En effet, ce dispositif était idéalement conçu pour que chaque diagnostiqueur immobilier puisse contribuer aux yeux de tous à la caractérisation du parc immobilier français et relever toute dégradation susceptible d’attirer l’attention sur l’habitat insalubre et indigne. N’est-ce pas ce que le secteur du diagnostic immobilier, à Montpellier et partout sur le territoire français, fait chaque jour ? Relever les anomalies, les imperfections, les dégradations, voire les dangers, dont certains imminents ?
En plus, de par leurs compétences très étendues, les spécialistes du diagnostic immobilier à Montpellier peuvent contrôler de nombreux domaines du bâtiment, ce qui confirme encore davantage le rôle primordial qu’ils jouent dans la détection de l’habitat indigne, une phase essentielle pour le combattre, dotée en plus d’une cartographie précise et détaillée. En un mot, le secteur du diagnostic immobilier, qu’il soit localisé à Montpellier ou dans toute autre ville de France, est quotidiennement au service de la lutte contre l’habitat indigne et l’Observatoire des diagnostics immobiliers serait un support conséquent pour démontrer et mettre à disposition le savoir-faire des diagnostiqueurs immobiliers de la France entière.
A quand la création de l’ODI ? En effet, comme l’a annoncé un des rapporteurs de la loi ELAN, la sénatrice (LR) Dominique Estrosi-Sassone, l’abandon de l’Observatoire des diagnostics immobiliers n’est que provisoire.